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Comment l’Institut Paris Région, la 27e Région et leurs partenaires – Partie Prenante, Pratico-Pratiques – en sont-ils venus à lancer ensemble le programme (Dé)formations, destiné à repenser la formation des élus aux transitions ? L’histoire débute début 2019 et alterne ateliers de travail et littérature spécialisée, comment autant de travail préparatoire. Petit rappel pour celles et ceux qui rejoignent l’aventure.


Rappel chronologique

31 janvier 2019 : Premières discussions entre la Région Ile-de-France, l’Institut Paris Région et la 27e Région

15 Avril 2019 : parution du dossier « Le printemps des maires » dans la revue Horizons Publics

15 Mai 2019 : atelier « Elu local : mission impossible ou métier à repenser ? » à la Halle Superpublic

7 Juin 2019 : atelier « Apprendre en tant qu’élu » aux Molières


Février 2019 : la genèse 

Derrière tout nouveau projet, il a un préambule, une « histoire dans l’histoire ». Celle du programme (Dé)formations débute en février 2019, quand l’Institut Paris Région et la 27e Région se voient proposés par la Région Ile-de-France de rejoindre le consortium mis en place pour candidater à un appel à projets TIGA lancé par l’État. Dans la foulée, des contacts sont également pris avec des collectivités franciliennes (commune des Molières, Champagne sur Seine) et une idée fait son chemin : inclure dans la candidature un programme un travail exploratoire sur le thème de la formation des élus aux transitions écologiques, démocratiques et sociales. 


Des motivations multiples, un projet commun

Cet enjeu intéresse l’Institut Paris Région, qui souhaite non seulement repenser son catalogue de formation destiné aux élus, mais aussi faire l’apprentissage de nouvelles approches expérimentales. Il intéresse aussi la 27e Région qui peine à associer les élus dans ses programmes expérimentaux. Quant à la Région Ile-de-France, elle porte un intérêt tout particulier pour les élus des petites communes rurales franciliennes et souhaite que des offres de formation soient pensées pour eux.


Un dossier dans la revue Horizons Publics

La suite s’écrit dans une publication spécialisée. En avril 2019, la revue Horizons Publics titre sur « Le Printemps des maires » et leur consacre un dossier. Le journaliste Franck Beau y décrypte les raisons pour lesquels 5 000 élus seulement se forment chaque année sur les 600 000 en poste : manque de temps ou de moyens, problème de délai et de rémunération pendant la formation, offre de formation insuffisante absence de volonté politique, etc. 


Former les élu-es, d’accord… mais qu’attendons-nous d’eux/elles ?

Dans le même dossier, les consultants-chercheurs Nicolas Rio et Manon Loisel s’interrogent sur la « mission impossible » qu’est devenue la fonction d’élu-e local-e en période de fortes tensions démocratiques et sociales. Ils proposent de mener un débat collectif sur la « fiche de poste » de l’élu local : Quelle type d’expertise attendons-nous d’eux ? Comment souhaite t-on le voir arbitrer les décisions ? Qu’attendons-nous des élus sans fonctions exécutives de la majorité mais aussi de l’opposition ? Ou encore, comment évaluer l’action des élus locaux ? Le 15 mai 2019, ils font plancher sur ces questions une cinquantaine de participants réunis en atelier à Superpublic avec la revue Horizons Publics, l’AMRF (Association des maires ruraux de France), Vraiment Vraiment et La 27e Région.


Apprendre lorsque l’on est élu-e

Fort des indices réunis durant cette session, c’est au tour de la 27e Région et de l’Institut Paris Région de programmer un temps de travail le 7 juin avec un groupe d’élus du nord de l’Essonne, dans la commune des Molières. Les participants sont invités à cartographier précisément leurs sources d’inspiration, de sensibilisation et de formation : du plus formel (par exemple un séminaire de formation) au plus informel (bouche à oreille), de la sphère publique (le conseil municipal) à la sphère privée (conjoints, proches), et du plus local au plus international. Les résultats indiquent des modalités d’information très variées. Beaucoup témoignent s’inspirer dans leurs proximités, lors des visites de terrain, de rencontres avec les habitants, dans les échanges avec leur proches. Mais tout un pan d’information vient de l’internet, ainsi que du visionnaire de films et de documentaires (« Demain » de Cyril Dion, par exemple).


Le début d’une aventure 

Depuis toutes ces rencontres, les mois ont passé. La réponse positive des services du Premier Ministre est arrivée le 13 octobre 2019, et les mois suivant ont vu naitre l’association porteuse du projet « « Construire au futur, habiter le futur », et bravant la pandémie du Coronavirus, le programme a été lancé officiellement par Valérie Pécresse le 2 juillet 2020. Une histoire à suivre dans nos prochains billets !


Auteur
: Stéphane Vincent, Délégué Général, La 27e Région